Oops ! I did again

En ce moment, à fond je la travaille mon intelligence du cœur. Je ne sais pas encore bien à quoi cela va servir, mais mon petit doigt me dit que je saurais quand je l’aurais. Ou pas. Enfin bref je comprends mieux les autres. Ce qui est cool vu que j’adore les emmerder. Soyons plus précis : j’adore « bloquer » quelqu’un dans une situation que ses maigres dizaines d’années d’évolutions cérébrales n’ont pas prévu. En général cela a un effet assez comique. Exemple pratique : les gens qui vous espionnent dans le RER ou le métro. Mais siiiii, ces gens qui jettent des coups d’œil dérobés dès que quelqu’un sort de l’ordinaire (au hasard : moi). Trèèès énervants mais pas trèèès malins (merci Geluck). Eh bien, hier, je l’ai pas loupée. Ah ça non.

Or donc voici le que le RER qui ne devait pas s’arrêter s’arrête. A la bourre je rue ma panse dans la trame et pose mon fessier sur le premier siège disponible (je ne suis pas très regardant dès que c’est dans le bon sens, j’aime pas l’idée que je peux me faire niquer sans le voir). Hop, en face de moi, magnifique spécimen. Coup d’œil direct. Je me dis tiens tiens… Hop, je fais « gling gling »citation needed avec ma grappe de Hello Kitty attachée à mon sac pour attirer un peu plus son attention. Et là je sors ma carte ultime, mon lecteur mp3 tout mini tellement tout petit qu’il s’accroche autour du coup (comme un collier). Non, ce n’est pas un Apple Shuffle de merde. Le mien il a un bel écran pour naviguer et tout. Bien sûr, ça ne loupe pas : elle me mate comme un phacochère devant une noix de coco. Et là, c’est le drame : je relève, d’un coup d’un seul ma tête, et je la regarde droit dans les yeux, plus d’échappatoire possible – en général les gens quand on commence à les regarder ils détournent le regard. Et je lui dit franco : « Oui, c’est super comme lecteur mp3. C’est vraiment pratique ». C’est à dire « oui j’ai vu que tu me mates comme si j’étais un singe au zoo, d’ailleurs ne va pas croire que les singes ne remarquent rien ». Gros blocage de deux secondes avec un blanc. Horreur ! Quelqu’un que je ne connait pas me parle alors qu’il n’a aucune raison de le faire ! Elle me bredouille un « oui et c’est esthétique », que je salue en tant que performance car d’autres se seraient contentés d’un mutisme gêné (qui aurait la plus grande preuve d’échec le cas échéant). Je rigole grave devant son air tout penaud. Eh oui ! Les gens en face ne sont pas que des objets ! Ça leur arrive de réagir !

Ahhh… Vivement un autre trajet, que je trouve ma victime suivante… Je me bidonne encore quand je repense aux gens à qui j’avais réussi à faire croire que je pensait qu’on disait « prénomition » parce que ça avait la même origine que prénom.

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