Hier au cinéma : La cité interdite

La cité interditeIl est bien connu qu’en Chine, on ne fait pas comme les États Unis (ironie inside). Alors pour les films, c’est totalement vrai. Un bon film chinois se finit mal, très mal même. C’était déjà le cas avec Héros, avec la Cité Interdite, on entre de plein pied dans la boucherie affective et communautaire. D’abord, on veut de part la bande annonce le faire passer pour un film d’action. C’est faux et archi faux, j’y reviens dans quelques instants. Non, la grande faiblesse de ce film, c’est ses scènes de palais interminables avec des intrigues vachement évoluées mais pas trop quand même (en gros ça se résume assez bien par « qui a couché avec qui, et quand » et par « je vais te péter la gueule non c’est moi »). D’où, ennui profond de la part du spectateur. Ensuite, on sent bien que cela va mal se finir, et on attend avec une impatience certaine le moment où ils vont se fritter. Celui ci n’arrive malheureusement qu’avec la fin du film, le reste ne comportant aucune scène d’action. Mais pour le final, nous avons le droit à du beau, sur le thème de la boucherie dûe au surnombre. On commence par éclater sec un conseiller du palais en lui envoyant des assassins. Forcément quand on est 100 face à 10, ça le fait direct (mais peut-être le film 300 va apporter un démenti fâcheux à mon assertion, nous verrons bien). Ensuite, les dits 100 se font troncher par 1000 archers, c’est assez chouette mais toujours assez facile. Puis, pour nous régaler au final, nous avons droit au massacre de 1000 par 10000 puis 10000 par 100000 (qui sortent comme des mouches des trous du palais, crédibilité maximale – discrétion assurée). C’est très frais avec des machines pour broyer les gens et toujours, toujours cette écrasante supériorité numérique qui fait en sorte que cela ne ressemble surtout pas à un vrai combat. La fin achève le tableau avec la mort, superbe, de tout le monde comme ça c’est réglé. Le sort du film aussi d’ailleurs, c’est les oubliettes direct.

1 commentaire

  1. Forcément, « Pour écouter les insectes, pour écouter les hommes, nous ne mettons pas les mêmes oreilles » (Wafu). Pour la Cité Interdite, fallait y aller juste pour Gong Li (cruche), et l’apologie du plastique peint couleur métal.

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