Hier au cinéma : Appelez moi Kubrick

Appelez moi KubrickEh bien voilà ! Voilà le film qu’il fallait aller voir à la place d’Esprit de famille ! Ce film, léger et digeste, nous présente un John Malkovich en faux Stanley Kubrick déjanté, usant et abusant de l’admiration que peuvent porter les gens aux personnes célèbres. Il s’ensuit des situations cocasses, où bien entendu nous compatissons assez peu avec les victimes (nous ne nous ferions pas « avoir » bien évidemment) pour nous laisser convaincre par cet imposteur.

Ce que je préfère dans ce film, comparativement à d’autres films d’imposteurs, c’est qu’il y a une certaine crédibilité dans ses arnaques : elles ne permettent pas d’obtenir d’immenses avantages, ne durent jamais très longtemps, et surtout, elles ne marchent pas à tous les coups. Il s’ensuit que l’imposteur doit jongler entre les arnaques, s’appuyant sur l’une pour se sortir de l’autre. Toutefois, un certain leitmotiv se fait sentir vers la fin du film, et on regrette que certains aspects n’aient pas été plus poussés (par exemple l’enquête du journaliste, ou bien l’histoire du tueur en série d’homosexuels – ah oui, ce faux kubrick est homosexuel jusqu’au bout de ses ongles manucurés – dont on entend parler au début, mais qui ne fait pas de réapparition plus tard).

Il n’en reste pas moins que de nombreux passages sont hilarants, à l’instar de celui où quand on lui demande à qui il a pensé pour son prochain film, il répond John Malkovich, et son interlocuteur: « John qui ? ».

En bref, un bon petit film pour se détendre, qui change des comédies à l’américaine calibrées pour ne pas faire rire. A voir au cinéma.

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