Hier au cinéma : Astérix aux Jeux Olympiques

Astérix aux Jeux OlympiquesCritique express : Une telle brochette de stars ça en devient un méchoui bien indigeste. Le film fait dans la faute de gout. A éviter.

Ami, tu aimes le foot, ou le tennis, ou le basket ball, ou bien encore les courses de voitures le dimanche après midi ? Ce film est fait pour toi ! Tu n’aimes rien de tous cela, tu as lutté dur à la sueur de ton front pour obtenir ton troisième point de QI et tu ne veux pas perdre le fruit de ton labeur ? Alors fuis vite tel le rat devant la marée.

Il est assez rare que les critiques cinéma et les spectateurs soient d’accords sur un film. C’était chose faite avec Astérix, les deux ne lui donnant qu’une petite étoile sur Allociné. Etant moi-même possesseur d’une carte cinéma illimitée (bah oui il faut pas déconner vu les merdes que je me tape il manquerait plus que je claque 10€ à chaque fois), et avouant un léger faible (léger le faible) pour l’opus numéro deux (m’étant refusé à aller voir le un), je décide de laisser sa chance à ce film. On va commencer par les bons points de celui-ci, comme ça, cela sera fait : Benoît Poelvoorde est bon dans son rôle, Clovis Cornillac est meilleur que l’infâme Christian Clavier, grâce à son coté franchouillard. C’est hélas là la liste exhaustive des qualités du film, tant il pêche par ailleurs. Le principal reproche étant que les anachronismes se sont plus ici des petits gags habilement dissimulés, c’est devenu la raison d’être du film. On assiste donc à une tranche de vie moderne avec des acteurs déguisés comme des Gaulois. Forcément, ça casse un peu le mythe. L’autre gros – énorme – reproche, c’est qu’il y a beaucoup trop de stars parachutées n’importe comment dans l’action. Chacun y va de son petit rôle sans se soucier du reste, ce qui donne un patchwork de mimiques à peine concertées. Je me demande bien ce qui est passé dans l’esprit du réalisateur de mettre la fille de la pub Alice dans un film. Déjà qu’elle faisait cruche dans la pub, mais là ça fuit carrément… Enfin bref, ne lui jetons pas la pierre non plus, les autres rôles relèvent à peine le niveau : José Garcia est pitoyable, Depardieu récite son texte… Une débâcle sans nom. Ce manque de cohérence se retrouve complètement dans le scénario, qui marave bien comme il faut le sport pour n’en laisser que quelques miettes. Du coup, pas d’épreuves sportives, pour un film sur les jeux Olympiques ça fait un peu léger. L’intrigue doit bien mettre vingt minutes à se mettre en place, alors que c’est juste deux gogos qui cherchent à se taper la même pouf (moi j’y arrive en quelques mots). Comme il y en a un qui s’habille en noir, je vous laisse deviner qui est le méchant pas beau qui perd à la fin. Ca, c’est fait. Pour bien montrer que les gags sont drôles, les réalisateurs ont choisi de les répéter plusieurs fois (goûteur de bain, goûteur de miroir, ohlala l’originalité…) afin que ça infuse bien dans l’esprit bovin des personnes à qui, manifestement, ce film est destiné : les abrutis. D’ailleurs pour eux, le banquet final, qui pour nous, les gens biens, est un véritable supplice, doit être un régal, de voir Zinedine Zidane faire son kéké avec une peau de chèvre, quelle joie !

Ce film restera donc à jamais raté, une bouse à 78 millions d’euros comme on en fait plus. Moi avec 78 millions d’euros, j’en réalise de belles choses…

7 commentaires

  1. Ce film est effectivement davantage un catalogue de stars et de références cinématographiques qu’autre chose. Quelques bonnes blagues par-ci, par-là, mais qui ne valent franchement pas le budget dépensé.

  2. Je plussoie, mais j’ajoute: que vu le nombre de (gens déguisés en) boeufs dans la salle, et la flatulente absence de rires pendant le film, je suis même pas persuadé que ce film puisse rencontrer le public habituel des peaux de chèvres en kékés chauves.

  3. Soit, ce film n’est pas une merveille, j’en conviens, mais de là à se considérer comme une personne « bien » comme vous le dites, en balançant un flot de conneries acides sur le film et les acteurs, c’est ça que vous appelez être quelqu’un de bien??? Et bien mon ami, vous avez encore beaucoup de chemin à faire, on peut critiquer, tout à fait, mais en plus se vanter des ses critiques parfois plus que déplacées, est totalement… irrespectueux (je reste poli) et montre une grande incapacité à faire autre chose que de se valoriser soi-même et de descendre les gens sans bouger pour autant! Vous êtes bien beau à rester à écrire des saloperies sur les gens devant votre ordinateur, et bien on vous attend! Faites nous un BEAU film, avec des gens BIEN, avec de BONS acteurs, avec un BON fond, une BONNE histoire, puisque vous êtes si BIEN!!! Cordialement, bonne journée.

  4. Cher Jean-Pierre,

    Une telle diatribe envers la mienne propre ne me laisse pas sans émoi. Je noterais seulement que ‘balancer un flot acides sur le film’ n’est justement pas si simple qu’il n’y parait. Etre incisif tout en gardant un verbe agréable à lire (pour certains) n’a jamais été trivial. Cette critique a bien du me prendre une heure à écrire. Avez-vous essayé de votre coté ?
    D’autre part, concernant mon évident complexe de supériorité, je dirais qu’il n’est malheureusement pas souvent mis en défaut. A moins bien entendu que la moitié de mes posts soient à prendre au second degré (non, pas celle là, l’autre moitié).
    Pour finir par une tautologie je conclurais par le fait qu’une critique n’a que la valeur qu’on lui porte, qui peut être nulle (mon cas) ou bien exagérée (votre cas ?).
    Fort heureusement, je n’aurais pas trop entamé votre moral avec mes mesquineries acerbes.
    Bonne journée de même ! Maintenant passons à une autre critique 😉

  5. Sur qu’avec 78 millions d’euros, soir 51 milliards d’anciens francs comme dirait ma grand-mère, je suis sur qu’il doit quand même pas être si dure de faire ne serait-ce qu’une meilleure fin ou un zizou à « demi efféminée » montre ce qu’il sait faire avec une panse de brebis.

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