Hier au cinéma : Sicko

SickoCritique express : Édifiant sur le système de santé américain, le film fait parfois un peu trop jouer la corde sensible. A voir.

Michael Moore a toujours été adepte de la fin justifie (un peu) les moyens. Du coup, pour sortir ses compatriotes de l’inertie et de la merde qu’est leur système de santé, il n’hésite pas à plonger dans le cliché larmoyant. Donc on voit des pauvres mamans qui ont perdus leur p’tit, un mec que on le voit tellement que en vidéo que c’est louche quand à sa santé actuelle (je sais, c’est pas bien de se moquer des morts, mais j’ai aucune morale), etc… Bon, je pense que ces passages sont strictement réservé à l’audience américaine ou américanisante (sans coté péjoratif) qui est friande de ce genre de passages mièvres à souhait. Reste que pas mal de passages sont intéressant, par exemple quand on voit que les hôpitaux jettent leurs malades dans un taxi afin qu’ils les déposent comme des déchets dans la rue, ça fait un peu froid dans le dos… En tout cas je me suis bien promis de ne pas tomber malade aux états unis. S’en suis une comparaison avec les autres pays, où tout semble rose… Mention spéciale pour la France bien sûr, où c’est carrément tellement le pied qu’un couple moyen gagne 7000€. Là où ce couple fait fort (dans l’hypocrisie) c’est que la femme ose déclarer que c’est les légumes sont budget le plus gros sur le mois ! C’est sur avec tout les poireaux qu’elle s’enfile cette salope ça doit douiller… Enfin bref, ce sont des laches sales et gerbants, on va pas les refaire. Un passage par Londres aussi où j’envisagerais déjà plus de tomber malade. Ce que j’ai trouvé beau, c’est un ancien politique qui déclare : « Lorsque les gens sont bien nourris, en bonne santé, éduqués et responsables ils se rebellent. » Ce qui est assez vrai je trouve…

Bref, le film n’est pas transcendant en soi, mais permet d’avoir un bon aperçu des différents systèmes de santé de part le monde. Il faut bien entendu prendre du recul par rapport à l’image.

1 commentaire

  1. Ajoutons que ce film est délicieusement drôle par moments, d’humour noir, mais c’est pas grave de se moquer des morts. Pour moi ce film manque quand même cruellement de l’approche expérimentale minimale: c’est-à-dire l’utilisation de témoins. Moore fait un appel à témoins aux EUs « avez-vous eu des mauvaises expériences… » bla bla bla, mais il ne fait rien de tel dans les pays qu’il utilise pour la comparaison! Et là, forcément: parce que ça aurait été un brin moins percutant. Une approche plus puissante, aurait été de comparer le degré de satisfaction moyen et la variance de cette satisfaction dans chaque pays, c’est ce qu’il fait un peu avec le ranking des systèmes de soin. On s’aperçoit alors que les EUs sont deux places devant Cuba, il n’y a pas de quoi crier cocorico, mais quand on voit qu’à Cuba tout est rose selon le film, on se dit qu’aux EUs ça doit être encore mieux, d’après le ranking. Le film se mord la queue et ça fait mal.

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