Hier au cinéma : 88 minutes

88 minutesCritique express : Trop confus et à la fois simple, on se lasse rapidement de voir Pacino téléphoner. A éviter.

88 minutes c’est type même de film où le scénario et le jeu d’acteur fait tout. Autant le dire tout de suite : aussi bien l’un que l’autre sont à chier. Commençons par le commencement. Al Pacino (dont j’ai oublié le nom dans le film) reçoit un appel anonyme mais néanmoins menaçant lui annonçant qu’il lui reste 88 minutes à vivre. Comme il a lu le script et qu’il sait que c’est rien que du pipeau, il s’en branle comme d’un troisième couille et dit à son interlocuteur d’aller se faire raser le pubis si il est pas content. Forcément après ça il y a plein de meurtres, il se fait menacer de toutes parts (voiture qui est éclatée etc…) donc il commence à prendre ça un peu au sérieux mais pas trop. On sent vraiment qu’il en a rien à battre de crever (on se demande bien pourquoi d’ailleurs ?). Et puis, les incohérences se succèdent, mais surtout la plus grosse : sa voiture explose (voiture piégée qu’il calcule à dix kilomètres parce qu’il est balèze) ! Mais comment ? Il était pas censé mourir au bout de 88 minutes exactement ? Gros n’importe quoi oui… Ah mais non suis-je bête, le criminel avait prévu qu’il calculerait la voiture ! Mais bien sûr… Après ça part complètement en live, avec non plus des incohérences dans le scénario, mais carrément des plaies béantes qui suintes la bêtise des scénaristes. Surtout la fin (que je dévoile pour être bien sûr que vous n’irez pas voir le film) : la fille (qu’on a calculé à 30 kilomètres comme étant la criminelle, mais pas le psychologue de fou, hein) se dévoile complètement, avec des cordages et tout en plein milieu d’un immeuble. Réplique d’Al : « ça vous dérange pas de plonger pour lui ». Réponse : « Si c’est ce qu’il veut, je serais heureuse de mourir pour lui ». Hein ? Mais comment ? T’est son avocate (au criminel calculateur et vilain car à la mâchoire carrée) pauv’ conne ! Tu crois qu’ils vont pas faire le rapprochement non ? Carrément à l’Ouest la fille ! Et puis cette histoire de call-girl qui séduit Pacino pour avoir des empreintes digitales et des traces de spermes, une brillante idée ! D’autant plus cette idée franchement géniale suppose aller chercher (tranquillou) le sperme chez la call girl, la tuer, ensuite aller chez une autre étudiante, la tuer aussi, et mettre le sperme et les traces dedans. Le truc qui se voit pas quoi. Et puis les heures des morts, les médecins légistes ils sont à l’Ouest bien sûr, c’est pas comme si ça donnait un alibi béton au psy. Bref, rien à voir du coté du scénar, c’est bien à chier dans les règles. Le jeu des acteurs, probablement jaloux de la colique que nous engendre les scénaristes, ne veut pas être en reste. Surjoué, sousjoué, je sais pas, en tout c’est pas bien. Al Pacino joue comme si il connaissait la fin, que c’est lui le plus fort et que toutes ces gonzesses autour de lui, il s’en tapes 40 tout les soirs dans sa loge, alors t’est gentille mais rhabilles toi. Les filles (oui autre que Pacino c’est que des filles, même le garçon est efféminé, ça devait faire partie du « cachet » de Al) sont complètement potiches et soumises, la méchante se fait trop calculer, mais vraiment dès le début (genre « au secouuuuurs un-vilain-m’agresse-par-derrière-j’ai-rien-pu-voir-tu-me-crois-n’est-ce-pas ? Bien sûr que je te crois, ya pas un mec louche dans le parking mais je te crois). La grosse mascarade. Certains rôles sont là uniquement pour rajouter du « piment » à l’intrigue, mais en réalité, ce que ça rajoute, c’est surtout un cheveu sur la soupe. Aller, rassurez-vous les acteurs, vous m’avez aussi filé la colique.

Donc c’est bien beau toute cette critique, mais je commence à user mon clavier à un film qui n’en vaut pas la peine. Fuyez le et puis c’est tout !

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