Vague de protestation au quatier général du Parti Sophophile

Le candidat aux présidentielles du Parti Sophophile Ségolin Caval, premier cheval à avoir une chance d’accéder à l’Elysée, poursuit sa campagne « dans une ambiance sereine malgré de vives résistances rencontrées dans les milieux réactionnaires », nous confie-t-il. « De nos jours, qu’un cheval puisse gouverner, pour beaucoup, c’est tabou. », remarque son concubin François Moulande, « Mais nous allons faire la rupture avec tout ça. » Aucun homme qui aurait gagné les mêmes concours que moi n’aurait vu ses compétences mises en doute. Le candidat s’est posé de suite en défenseur des victimes des injustices sociales, et notamment des chevaux, en insistant sur la condition encore déplorable de nombreux animaux domestiques en France. « Les animaux de travail souffrent de la concurrence avec les machines. Nous devons prendre des mesures pour protéger notre cheptel », tonne-t-il lors de son dernier meeting à Vincennes. « De nombreux animaux, et notamment les taurillons et les chevaux, sont encore castrés au nom de traditions barbares. Je veux faire une loi que si un animal refuse d’être castré, alors la castration ne pourra avoir lieu et les propriétaires contrevenants s’exposeront à de la prison ferme. Imaginez qu’un jeune étalon veuille faire carrière dans le cinéma intimiste. C’est irréparable une castration. » Sur le dossier des retraites, le candidat a affirmé que « la quasi-totalité des vieux chevaux disposent d’une retraite insuffisante, étant envoyés de suite à l’abattoir. » Le candidat n’épargne pas non plus le dossier de la sécurité: « Avec le retour du loup dans les Alpes, je veux que chaque herbivore soit protégé la nuit par un policier. » Les détracteurs critiquent le financement vaguement chiffré du candidat équin. « Il faudrait que l’Etat gagne au PMU! », raille Fabrice Detrechian, porte-parole du candidat sortant Leonidas Ragozy. « S’il est élu, son manège nous fera tourner en bourrique, mais à la fin on ne sera pas plus avancé. »

1 commentaire

  1. Moué…

    Je ne suis vraiment pas convaincu par ce genre d’humour. Enfin…

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