Me fais pas chier

Si tu continues de me faire chier, je ne dirai rien, non, j’attendrai, je ferai semblant d’être ton ami, et dans un an, quand tu ne t’y attendras pas, un jour, un jour comme un autre, j’irai déféquer le matin, je choisirai du papier spécialement fin qui se percera, alors j’en aurai sur le doigt, et je ne me laverai pas les mains, et ce matin là, je te serrerai la main l’air de rien, et le midi, à l’heure du repas, je t’influencerai pour que tu manges un sandwich, alors il aura le goût de merde, mais je te dirai que c’est le bacon qui est un peu périmé, et que moi c’est pareil, et alors, tu diras, bon, et tu mangeras ma crotte, et le soir, en te couchant, tu auras un éclair, tu te rappelleras que mon sandwich, il n’était pas au bacon, non, il était à la crevette, et tu te souviendras alors de ce que je t’ai dit aujourd’hui, cette conversation, et tu auras un haut le cœur, et tu vomiras sur ta femme, qui n’attendait que cette goutte faisant déborder le vase pour te quitter, et elle emmènera tes enfants chéris avec elle, tu seras seul, isolé de tous, et je rirai de ton malheur, je déverserai mon opprobre dans ta plaie béante, et j’en retirerai une grande joie, dégustant ma vengeance, froide et délicieuse. Alors me fais pas chier.

2 commentaires

  1. En même temps, ça a un gout de merde les sandwich à la crevette.

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