Hier au cinéma : Benjamin Gates et le Livre des Secrets

Benjamin Gates et le Livre des SecretsCritique express : Parangon du film américain, BenJ et ses potes ne nous épargnent aucun cliché ni aucun illogisme. A éviter.

Je tiens d’abord à m’excuser par avance envers les gens qui trouvent que mes critiques sont non constructives, acides, et méchantes. C’est pas ma faute à moi c’est la faute à la société et à mon intellect de refoulé qui m’ont fait comme ça. Pitié de moi s’il vous plait. Voilà, maintenant que je me suis dédouané de toute obligation morale par une turlutte, examinons ensemble ce qui ne va pas, dans, ce que vous aurez deviné, ce simulacre d’aventure à l’américaine. D’abord, ce qui ne va pas, c’est le scénario/l’histoire. J’ai une théorie intéressante : la récente grève des scénaristes américains n’est en fait que l’expression physique et humaine d’une autre grève chez les scénaristes américains qui remontent à beaucoup plus loin : celle des cerveaux. Eh oui, même si c’est tellement pratique qu’aujourd’hui pratiquement tout le monde en a uncitation needed, visiblement la fracture numérique n’a pas fait que des heureux. Revenons à ce scénario foireux. Premièrement, il n’était dicté que je le trouve tel-éphoné, vu que mes attentes n’étaient pas dithyrambiques. Mais là, on nage dans le franchement n’importe quoi. Vu que le film fait lui même dans le spoiler, je peux y aller sans crainte. En gros il s’agit de retrouver les cités d’or, Esteban, Zia et tout le Taotouin. Mais de vilains confédérés ont eu la même idée, hop on dissémine plein d’indices partout. Là où le bât blesse, c’est que celui qui dissémine les indices est parfaitement au courant de l’emplacement du trésor. Alors pourquoi donc laisse-t-il donc des indices au lieu d’aller le chercher directement (à toutes précisions utiles, le ‘donneur d’indices’ est ‘gentil’, il n’y a donc pas d’obligation morale). D’autre part, ce trésor séculaire, oublié de tous, se trouve au beau milieu d’un parc hypervisité et donc une entrée donne sur le lac. Mais personne n’a jamais rien remarqué, à ça non. Pour finir, c’est incroyable ce que les énigmes me font penser à un bouquin pour les enfants de 3 ans. Franchement, ils pourraient se creuser un peu plus la tête, si le spectateur trouve la réponse dès les premières secondes de la scène, bonjour le suspens… Passons à la trame de fond du film, remplie, comme d’habitude, de mièvreries et autres salades vertes. Tout d’abord, nous avons droit au divorce le plus absurde du siècle (ah non en fait deux), avec la reconstruction-moi-aussi-le-sexe-ça-me-manque la plus absurde du siècle (ah non en fait deux aussi, les paires c’est mieux la preuve). C’est très chouette mais coute de précieuses minutes de vie au spectateur qu’un n’a un intérêt que très lointain pour les plans cul du héros qui doit trouver de l’or bordel, ça c’est concret (une queue aussi c’est concret, mais avec tout ce que le clergé nous a mis dessus, on a le droit de faire comme si que non). Un mot bref du méchant, qui doit bien être le méchant le plus sympathique du cinéma. D’ailleurs celui-ci, s’il est un peu bourru, ne fait finalement pas grand chose d’illicite. Mais on le tue quand même à la fin, parce que ça le fait grave. Et puis un film d’action sans morts, c’est comme un week-end sans gonzessescitation needed. Donc pan le méchant, qui se sacrifie pour que l’Histoire se souvienne de son nom. En fait il est bien content de mourir, parce que le héros lui promet mordicus qu’un cochon lui morde les couilles si il mens de lui faire honneur. Au final, pas du tout : ça sera bien le nom de Benjamin Gates qui sera associé à la découverte des trentes quintaux d’or (et aussi un petit peu l’autre, mais en police 8 dans un coin). J’ai pas vu de cochons, scandale ! Je dirais en guise de conclusion et afin d’apaiser les esprits, que contrairement à certaines bouches d’égout, tout n’est pas à jeter dans ce film : on voit du paysage, et les effets spéciaux ont une chouette tendance à décapiter les statues (notamment les futs de bière, tout simplement hilarant). Donc pour un DVD entre potes un samedi soir, ça peut (je dis bien ça peut avec toutes les pincettes d’usage) valoir le coup… Attention aux clichés tout de même, ça brule un peu la rétine.

2 commentaires

  1. Il faut ètre dur, cruel et franc lorsqu’on fait une critique à propos de tel ou tel film!

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